Observations sur la sclérose en plaques

Introduction

J'ai longuement hésité à placer cette page sur mon site, pourtant rédigée en Janvier 1999, pour des raisons évidentes : ne pas générer de faux espoirs chez des personnes touchées par cette pathologie.

Avertissement
Les informations qui sont livrées ici ne sont que des observations et des réflexions, elles n'impliquent pas une quelconque intention de soins par mes techniques concernant cette pathologie, ni par moi, ni par aucun des praticiens les utilisant.

Un spécialiste de cette maladie, qui était venu faire soigner sa fille pour un problème d'asthme, ma posé cette question : est ce que vous avez eu l'occasion de voir des personnes atteintes de cette maladie ?
Je lui ai répondu que trois personnes étaient venues me voir, que je leur avais déclaré que je ne leur donnais aucun faux espoir, mais que j'allais leur appliquer ma technique (une ou deux séances, pas plus) et qu'ils verraient avec leurs médecins traitants s'il se passait quelque chose de positif. Permettre à leur système immunitaire de ne plus être trompé par des informations fantômes, le ferait peut être réagir autrement, pourquoi pas ! 
N'ayant aucune idée quant aux résultats, les séances ont toujours été gratuites.

Observations

Dans cette mission qui consistait à voir une centaine de cas de SEP, j'ai tout de même vu une vingtaine de cas qui en étaient à leur première crise. Là, j'ai effectué mon travail d'équilibration thoracique, surtout de la première côte, et de l'ensemble du corps.
Sur ce petit nombre de personnes, il s'est dégagé des points communs concernant les anomalies structurelles dont je ne vais pas faire la liste ici, mais dont les principaux font qu'il existe une analogie avec celles qui sont constatées dans le psoriasis ! (voies orthosympathique / parasympathique de commande thymus, pancréas - vérifiez donc par où elles passent et ce qu'elles peuvent avoir en commun)

Cette étonnante constatation m'a fait me poser une foule de questions dont la principale est celle-ci:

un rat qui voudrait manger le contenu d'un sac, 
serait d'abord obligé de s'attaquer à son enveloppe !

Ne souriez surtout pas ! Réfléchissez un instant, cette réflexion n'est pas du tout stupide.

Quel pourrait être le point commun entre un psoriasis et une sclérose en plaque : la kératine ! 
En effet, pour ceux qui l'auraient oublié, l'enveloppe de la myéline est constituée de "neurokératine".

Dans le cas du psoriasis, des monocytes [Note 1] traversent la couche basale dans l'éventualité de trouver un agresseur dans la couche de kératine y provoquant des abcès secs. Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet, il est parfaitement connu.
Dans le cas de SEP, le système immunitaire pourrait-il penser que la neurokératine représente un "agresseur potentiel", ne développerait-il pas des anticorps "antikératine" ?
Autre hypotèse : les monocytes ne traverseraient-ils pas la couche de neurokératine, pensant qy découvrir un agresseur, tout comme ils voyagent dans la couche cutanée de kératine dans le même but ?

La SEP, pour simplifier à l'extrême, ne serait-elle pas par une forme de "psoriasis interne" ?

A l'époque (1996), j'ai contacté un laboratoire spécialisé dans la fabrication d'anticorps monoclonaux et lui ai posé la question : existe t'il des anticorps "antikératine" ? 
Il m'a demandé pourquoi faire et sa réponse fut ... un immense éclat de rire !

Donc, pour en revenir à notre rat, le système immunitaire, il doit d'abord s'attaquer à l'enveloppe de neurokératine [Note 2] avant de pouvoir découvrir qu'à l'intérieur il existe une délicieuse myéline dont il va faire son régal ! 
Et qu'est ce qui attire les défenses immunitaires en un lieu si précis : une inflammation !

Attention, le premier qui ose me répondre que l'inflammation est une cause (comme on tente de le faire croire actuellement dans le cas de l'asthme, pour justifier la consommation effrénée de corticoïdes), je lui répondrai avec le sourire : pour qu'il y ait une réponse inflammatoire, il faut qu'il y ait une cause.

Et qu'est ce qui provoque cette réaction inflammatoire au niveau du sacrum et de la cinquième lombaire ?
Une souffrance articulaire due à une malposition du bassin (particulière dans les cas de SEP).
Vous vous dites "il est fou". C'est peut être vrai, la limite est un fil de rasoir, vous le savez bien, de nombreuses études ont été réalisées sur ce sujet.

Les premiers symptômes 

sensations de brûlures au niveau des pieds (j'ai déjà développé "les anomalies du réflexe épicritique cutané", la peau ne transmet plus que des informations de type "brûlure" lorsqu'on l'excite avec des d'informations répétées de type "piqûre"). La compression inflammatoire d'une fibre diminue l'irrigation artérielle de la myéline (cf. Guy Lazorthes), ralentissant d'autant la vitesse de transmission des axones qui en sont fortement gainées. Ce ralentissement va faire en sorte que le système de "gate control" ganglionnaire (Ronald Melzac) ne va plus bloquer les informations secondaires, de type thermiques, transmises par des axones non myélinés. 
Toute atteinte des fibres fortement myélinées se traduit par des sensations de brûlure (dans certains cas de froid), et très souvent des paresthésies. 
Le phénomène est bien connu de ceux qui se réveillent avec une main totalement engourdie, due à une mauvaise position de sommeil. Le retour à la sensibilité normale est toujours précédé de paresthésies).
troubles sphinctériens :  les mécanismes de la miction sont complexes, mais le contrôle est régi par le sphincter strié. 
Dans sa partie haute, des fibres parasympathiques sensitives informent le système central que la vessie est pleine et en retour, celui-ci acceptera ou non d'envoyer l'ordre d'ouverture de la seconde partie du sphincter pour libérer les urines. 
C'est la voie sensitive parasympathique qui est toujours perturbée dans les phénomènes d'incontinence (et non pas de soi-disant problèmes psychologiques chez les enfants, ils apparaissent APRÈS ).
parfois de la diplopie, etc.
Mais pour l'instant restons au niveau des premières fibres touchées qui sortent au niveau ... du sacrum et de la cinquième lombaire. 

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Note 1 
Les monocytes sont les plus gros des globules blancs (appelés leucocytes). Ils ont un fort potentiel de phagocytose (destruction et digestion des corps étrangers) et une mobilité très élevée. Les monocytes se multiplient et s’activent en cas d’infection chronique. Ils interviennent très efficacement dans la lutte contre les virus et contre certains parasites et bactéries situés à l’intérieur des cellules. Ils participent, avec les lymphocytes, à la défense de l’organisme par l’intermédiaire du système immunitaire.

Note 2
A cette époque je pensais à une destruction de la neurokératine, aujourd'hui, je pense qu'elle est seulement traversée par les monocytes et/ou lymphocytes, comme cela se passe dans la traversée de la couche basale cutanée dans le psoriasis.

Note 3
lorsque j'ai rédigé cette page, mes observations m'ont conduit à un raisonnement "logique", alors qu'il me manquait beaucoup de données scientifiques concernant cette pathologie "multifactorielle" ; mais je pense sincèrement que c'était une première piste possible. Avec 10 ans de recul supplémentaire, je peux maintenant affiner mon raisonnement en le basant sur des évidences que d'autres, dans des domaines différents du mien, ont mis en évidence avec des preuves à l'appui. 
En 2004, je fus contacté par une jeune femme du Canada, licenciée en immuno-virologie, très intéressée par mes observations sur la SEP, par le fait qu'elle avait participé à une recherche scientifique de haut niveau au sein du laboratoire du Dr. Pierre Talbot, INRS-Institut Armand Frappier. Son projet de recherche portait sur la susceptibilité d'infection de cellules nerveuses humaines in vitro (lignée gliale : astrocytes, oligodendrocytes ...) par le coronavirus humain. 

Ce fut le début d'un échange assidu de correspondances entre nous.
Intéressée par mes découvertes sur les pathologies du système immunitaire, elle pensa que si tout cela était vrai alors un possible mécanisme similaire pouvait s'extrapoler a la SEP. Elle s'enrôla dans mon groupe de praticiens après une rencontre en 2006. Apres trois ans de pratique assidue et la rencontre personnelle de quelques cas de patients atteints de la SEP elle fut convaincue par la vérification de mes observations et affirmations, qu'une voie certaine entre la structure et la réponse immunitaire dans les pathologies neurodégénératives devait être élucidée.

Nous avons continué nos échanges de correspondances, développant nos observations et nos réflexions sur les possibles mécanismes pouvant déclencher une SEP et sur les mécanismes intimes pouvant induire la démyélinisation et les plaques. Cette masse d'observations, d'analyses et de déductions devait finir par déboucher sur la rédaction d'un travail commun et Sophie pris la décision de venir une douzaine de jours au Paraguay afin de réaliser ce projet.